1. |
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Sur un coup de tête un beau matin
J’ai pris la route pas de sac pas rien
Pas de boussole, pas de GPS
Pour seul souvenir tes jolies fesses
J’ai couraillé après les rêves
Et les mensonges de mes ancêtres
J’ai mis du cœur dans mes bottines
Un reflux de gin dans ma comptine
Chacun de son côté
On voudrait s’étrangler
On rêve de liberté
Mais on vit cordés
Y’a plus de place pour s’aimer
J’traînais sur le bord de la 40
Comme les déchets que le monde balance
Je quêtais du kilométrage
À pied dans un embouteillage
Près du panneau publicitaire
D’une compagnie pétrolière
Ça klaxonnait de tous les côtés
Le monde était prêt à s’entretuer
L’odeur du stress m’écœurait rare
J’virais agoraphobe su’es bords
Mon instinct de survie m’a conduit
Loin de la rivière des prairies
(Refrain)
Sur un coup de tête un beau matin
J’ai pris la route pas de sac pas rien
Pas de boussole, pas de GPS
Pour seul souvenir tes jolies fesses
J’ai dépluggé mon répondeur
J’ai renvoyé mon employeur
Entre le crosseur et l’aliéné
Plutôt crever en exilé
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2. |
Marrie-Pierre
05:09
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Ça fait 3 pintes que je bois en parlant au mur
Te souviens-tu que je suis là? Je suis même pas sûr
Tu tapote ta machine plus rapide que ton ombre
T’envoie des messages texte, tu lâche pas une seconde
Tu te vautre dans tes réseaux sociaux
Le forfait lavage de cerveau
Une panoplie d’applications
Pour t’éviter la moindre réflexion
Autant piquer une jasette avec l’urinoir
La conversation coule dans un trou noir
Ta bébelle en main, J’vois que j’ai du chemin à faire
Pour être aussi cool que ton cellulaire
Marie-Pierre, Tu m’exaspère
Marie-Pierre, Redescend sur terre
Lâche donc ton cellulaire
Ah Bien! Parle-moi de t’ça! Tu sors du coma
Tu viens t’assoir juste accoté de moi
Là, je sens que ça va devenir le fun
Tu me montre c’qu’a dans ton téléphone
Tes Ostie de «selfie» en voyage
En bikini, au bord de la plage
Devant ton miroir, quasiment à poile
Ou dans une cabine d’essayage
T’a immortalisé ton petit déjeuné
Pis ta chum, quand un pigeon y a chié su l’nez
Des photos de ton minou à n’en plus finir
Pis là tu jase et je soupire
On en était à te contemplé
Quand, évidemment, ça se remet à sonné
C’est ta chum, ta pas le choix de la pogner
T’a tous pleins d’affaire à lui raconter
Le quotidien et ses aspects tragiques
Selon tes critères esthétiques
Du potinage, du mémérage
Des histoires crase de couchaillage
Le bitchage à propos de ton Ex
Ton chialage, pis tout tes complexes
Le soir où le barman ta pogner une fesse
Dans le back store t’a fait des prouesses
Tu m’éclabousse de tranche de vie
Tu sors la mousse de ton nombril
Tes idées louches, tes cochonneries
Faut que je me pousse, tu m’étourdie
(Refrain)
J’ai callé ma dernière gorgé
À tes messages instantanés
Et je suis parti, sans être vu
La tête plaine d’histoire de cul
J’étais venu pour prendre de tes nouvelles
Bien j’en ai une bonne pour toi, ma belle
Quand t’aura terminé ta conversation
Je t’ai laissé l’addition!
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3. |
Babylone système
03:44
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Le Nord-Américain progresse, sans aucune allégresse
En se laissant guider par sa volonté de bouffer
Consommer sans se soucier, dépenser sans compter
Pourrions-nous tous être sincère et tous finir par s’entre plaire
Que tout le monde soit accepté, que le pain entre tous soi partager
L’union fait la force, soyons féroce
Si c’est vraiment la faute à personne
Passer moi donc son numéro de téléphone
Moi au prochain référendum
Je cocherai non à…
Babylone système, Non à tes problèmes
Face au comble de l’arrogance et dans la dite «non-violence»
L’autorité est parfois déversée sans aucune utilité
Tout est réglementé, c’est ce qu’on appelle la liberté
Une vie prédéterminée dans un avenir prémâché
À la tête de cette latitude légiféré se tien
Non, rien de moins qu’un gros politicien
Sur son derrière riant, du haut de son trône Promettant
Illusionnant par ses sophismes les paysans
Ces gars, là quand je les vois sur les pancartes électoral
Je racle ma gorge jusqu’au fond des amygdales
Et je crache à la face de l’obèse conservateur
Et du mouton libéral au sourire arnaqueur
Refrain
Ce manque de respect vient peut-être du fait
Que ceux-ci pour nous n’en on jamais
Je trouve drôle l’idée de promettre un monde sans faiblesse
Avec les oreilles bouchées, roulant sa petite bisness
Taxer jusqu’au dernier centime, C’est quoi ca la famine
Classes social victim, «Be ritch, or dye» vermin
Cette conne de Babylone nous empoisonne, nous Bayonne
Sont remplacé par des machines ceux qui rejettent l’endoctrine
À grand coup de lacrymogène son aveuglé tout ceux qui gène
Une bonne matraque dans le flanc en remerciant les manifestants
De Jules César a Hitler, Si j’ai retenu une affaire
C’est qu’on récolte ce que l’on saigne, Car l’horreur et humaine
Refrain
Si c’est vraiment la faute à personne
Passer moi donc son numéro de téléphone
Moi au prochain référendum
Je cocherai non à Babylone Système
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4. |
Hitchhicking blues
03:57
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Sur le bord de la nationale
Le teint blême et l’air maussade
Que la peau sur les os, une guitare dans le dos
Regardant passer les autos
Le pouce bien brandi, depuis toute l’après-midi
Il attend sa diligence, armé de patience
Cerné de circonstances, et barbu d’apparence
Clochard des grands chemins, voyageur clandestin
Squatteur d’embranchements, harceleur de passants
Tout le monde le fuit, on le prend pour un bandit
Les deux yeux dans l’oubli, quand le ciel s’obscurcit,
Que sa chance est partie, fredonne un air à lui
Hitchhiking blues
Y faut que je bouge
J’suis après perdre patience
Sur le bord de la nationale
Je me sens loin de Montréal
Mon confort me donne froid dans le dos
J’me trimbale vers des pays chauds
J’avais l’esprit trop sale
Y fallait que je m’en aille
C’est pas que j’aime pas ma ville natale
Mais j’ai ma routine dans l’anal
Du nouveau paysage, ça fait tourner la page
Déconnecter la rage, pour le temps d’un mirage
Tu vois que tu deviens fêlé, tape-toi un pèlerinage
Avant de te droper la psychose du quinzième étage
Pour tous mes transports
Je compte sur l’heureux hasard
Le plus souvent ça mord
Mais des fois le blues me dévore
(Refrain)
Quand les chars roulent à cent, pis qu’ya personne dedans
Tu te dis, quel gaspillage d’espace, embarquez-moi de grâce
Calice ça n’a pas de bon sens, j’ai tu l’air méchant?
Planté là comme un cave à attendre une épave
Je crois que je vais y passer la nuit
Je crois que même le soleil me fuit
Pour ce soir ça m’est égal, je dors à la belle étoile
Fuck off le spanish caravane ou le Volkswagen van
Demain je serai plus chanceux
Sur la banquette d’un p’tit vieux
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5. |
Le bordel
03:31
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J’ramène ça par douzaines
Une couple de fois par semaine
J’débarque les corps morts
La caissière m’aime pas fort
Je te drop ça su’a palette
J’repars avec de la frette
Les locaux mal isolés
On jouait à s’enterrer
Passé l’hiver en dedans,
J’vire fou en sacrement
Les moniteurs à planche,
M’en vas prendre ma revenge
Tout le monde à son poste
Ok on part su’a brosse
La taverne est en feu
L’yâbe est heureux
On va se péter la face
On va souiller la place
2X
On s’en vient foutre le bordel
Le genre de soirée
Où tu vas te rappeler que dalle
Fais-toi en pas, tu vas t’en remettre
Mais ça va faire mal
Ça va caller malade
À grandeur de Montréal
Comme une allégeance
À la déchéance
De connivence
À la décadence
La pensée «soûlarde»
On est fou comme d’la marde
4X
On s’en vient foutre le bordel
Entre deux pannes de chars
On est venu boire au bar
Les chiens gueulent dehors
L’aubergiste travaille fort
Les voisins vont en chier
Les cochons vont se pointer
En une secousse
Ça nage dans mousse
On se la coule douce
La bière coule rousse
Y faut que ça cogne!
Y faut que ça fesse!
4X
On s’en vient foutre le bordel
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6. |
Les chercheurs d'or
03:59
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Dans la poussière des couloirs
Attendant l’heure de gloire
Ouvriers miséreux
Chimère des jours heureux
Homme d’affaire en galère
Y’a de la tension dans l’air
Prolétaire qui a froid
Policier qui aboie
-
Sous les néons qui grondent
C’est le four micro-ondes
Les molécules circulent
Et partout ça bouscule
Les regards sont vides
Et les jours insipides
Les regrets qui nous grugent
Et le stress qui nous use
Gentleman les doigts croches
Du pétrole plein les poches
Sans aucun remord
Les chercheurs d’or
Sous le métal lourd
Et l’asphalte tout autour
Sous le roc et la pierre
Le spleen de la fourmilière
Ça pioche fort à la mine
Sous les coups de fouets de l’endoctrine
Chacun cherche aucun ne trouve
Se creuse la tête mais rien ne bouge
-
Corruption à tour de bras
Prend la valise et puis s’en va
Politicien, voleur de pain
Bien nanti qui s’en tire bien
Au nom de tous ceux qui en arrache
C’t’à toé de cracher le cash!
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7. |
Fuck toé
05:18
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Pas sorti depuis une semaine, plus de travail plus une cenne
Cloîtré comme un ermite au fin fond de ma caverne
Mon inspiration est partie sans donner de préavis
Emportant avec elle la TV pis l’ordi
Y me reste rien qu’une guitare pis deux, trois accords
Y’a une odeur bizarre, je crois que mon chat est mort
Moi j’suis encore en vie pis j’traîne à-côté du lit
Osti qu’y a rien à faire, j’suis pas mieux que sa carcasse qui moisie
J’hallucine que ça sonne, ça fait cinq fois en une heure
Que j’coure pour aller répondre, j’pensais que c’tait toi d’ailleurs
Les jointures pétées, j’ai trop fessé dans le mur
Des fois le soir ou le matin j’entends encore tes murmures
Ta p’tite voix ou ton rire me donnent envie de vomir
J’t’entends encore me redire que t’as envie de partir
Que j’suis un osti d’ivrogne qui ne pense rien qu’à baiser
Que des gars bien mieux que moé, t’en trouves les yeux fermés
Fuck toé
Même si ce soir je m’arrose
Ça changera pas grand chose
Les journaux sont moroses
Le monde au bord de l’overdose
Le whisky se fait plus rare, je sais plus trop quoi boire
M’a essayer l’eau de javel, j’suis rendu là à soir
Tu me dis que j’suis alcoolo, toi t’as un autre défaut
Celui de confondre l’amour avec la libido
Y’a un métier qui s’exerce fait pour les gens comme toi
Tu pourrais te faire du cash t’as le profil de l’emploi
Promène-toi sur Ste-Cath, t’as pas besoin de c.v.
Avec la tronche que t’as, tu seras vite embauchée
(Refrain)
À bien y penser, je crois que j’suis infecté
Maladie transmise socialement qu’on nomme la lâcheté
Entre ce que j’ai le courage de faire, y’a un grand écart
Avec ce que j’ai le courage de dire derrière ma guitare
Plus pauvres nations décimées, nous n’y pouvons rien
Continuons nos petites vies, nous y sommes contrains
Petit-déj, job, métro, dodo, je souffre bien trop
Vite appelez l’ONU, j’ai mal à l’ego
Fuck moé
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8. |
Vidons les fûts
02:56
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À bord de l’épave de la déprave
L’eau de vie nous tient en otage
On se laisse aller sur les vagues
On parle boisson, c’pas des blagues
T’as les bleus qui résonnent
L’instinct du bum qui t’pogne
D’un coup t’a le rhum qui cogne
Reste assis et entonne :
Vidons les fûts
Tombons su’l cul
Tout le monde tout nu
Au diable la retenue
Tu dévales, t’en avales
À en perdre les pédales
Cocktail royal
Ou bucco-génital
L’appétit cordial
Festival hormonal
La pudeur qui détale
Dans le pichet de Boréal
(Refrain)
Coudonc le fort c’est donc bien traître
Demain je slaquerai peut-être
Mes discours s’empêtrent
J’varge ma guit comme une bête
Une p’tite chanson à boire
On en vire une à soir
C’pas vrai qu’j’vais la finir tout seul
Y faut que tout le monde gueule
(Refrain)
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HURTUBISE Montreal, Québec
Maniaque des musiques du monde entier, le guitariste auteur-compositeur Félix Hurtubise prend plaisir à partager son univers… Dans un langage propre à ça province natale, Il conte des histoires d’aventures, de voyage, de débauche, d’amour et de revendication… Hurtubise est une formation charismatique, énergique et festive. ... more
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